La charité

La Charité.
Léon Lucien GOUPIL.
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La révolution industrielle a entraîné tout au long du XIXe siècle une diminution du nombre des petits artisans, de plus en plus remplacés par des ouvriers à mesure que se multipliaient les usines. En 1866, on dénombrait environ 3 millions d’ouvriers. Leur longue journée de travail – officiellement elle est de 11 heures à Paris et de 12 heures en province – leur valait à un piètre salaire. Dans la capitale, la « haussmannisation » avait relégué nombre d’entre eux dans les faubourgs et dans d’importantes villes ouvrières aux logements souvent étroits et insalubres. (…)Outre les ouvriers, la société recelait bien d’autres malheureux encore : malades, infirmes, vieillards impotents, enfants abandonnés… dont beaucoup étaient recueillis dans les hôpitaux, les hospices et les crèches de l’Assistance publique.Comme les autres communautés religieuses, l’Eglise catholique, notamment la société de Saint-Vincent-de-Paul, faisait preuve d’un grand dévouement : création de crèches, d’écoles, de patronages, de fourneaux économiques, de caisses de loyers, distribution de secours en nature et en argent