Aurélie Lequeux, artiste plasticienne, est venue dans notre classe pour nous faire réfléchir sur l’origine des mots et sur l’apparition des alphabets.
Ensemble, nous avons écrit nos idées sur de grandes affiches puis nous avons mêlé les mots et morceaux de phrases pour créer de petits poèmes.
Nous avons aussi écrit des phrases amusantes à la manière du jeu des cadavres exquis en piochant dans une liste de mots proposés.
Voici des exemples de poèmes :
Les mots prononcés…
… Partent en voyage dans l’univers,
Chevauchent les nuages,
Butinent les fleurs et les arbres,
Vont à l’école pour nous donner la parole,
Se dirigent dans notre tête,
Réapparaissent dans les rêves. (Luca)
… Se dirigent dans notre tête en chevauchant les nuages,
Ils recherchent leurs sons de téléphones en téléphones,
Ils partent en voyage dans l’univers
Pour explorer la lune. (Louis)
… Partent en voyage dans l’univers pour explorer la lune,
Vont dans nos oreilles,
Se dirigent dans notre tête
Et reviennent dans nos cauchemars,
Butinent les fleurs et les arbres,
Réapparaissent dans les rêves,
Sortent pour s’amuser et partent dans le vent quand on n’écoute pas.
Parfois ils recherchent leurs sons. (Khadidja)
… Butinent les fleurs et les arbres,
Partent dans le vent quand on n’écoute pas,
Peuvent parfois se retrouver dans un haut-parleur;
Et disparaissent sans aucun bruit dans la nuit.
Partent en voyage dans l’univers pour explorer la lune. (Jean-Baptiste)
… Les mots prononcés vivent dans un royaume où il y a un roi, des valets et villageois,
Partent en voyage dans l’univers pour explorer la lune,
Partent dans le vent quand on n’écoute pas, chevauchent les nuages
Et reviennent dans nos cauchemars. (Mohamed-Samy)
… Se dirigent dans notre tête,
Vont dans nos oreilles
Et disparaissent sans bruit dans la nuit
Pour explorer la lune,
Chevauchent les nuages,
S’envolent dans les airs
Et réapparaissent dans les rêves. (Juliette)
Partent en voyage dans l’univers,
Chevauchent les nuages
Et disparaissent sans aucun bruit dans la nuit. (Boubacar)
Chevauchent les nuages,
Se dirigent dans notre tète,
Réapparaissent dans les rêves,
Butinent les fleurs et les arbres,
Partent en voyage dans l’univers
Et disparaissent sans aucun bruit dans la nuit. (Skander)
Les mots écrits…
Sont gravés sur la pierre,
Nagent dans les livres grâce aux plumes, apparaissent sur nos écrans,
Sont tracés sur les ardoises
Et vont sur les tablettes d’argile. (Khadidja)
Et des cadavres exquis :
Les enfants provoquent une triste querelle. Nous dessinons silencieusement l’écume. (Léonard)
La météo trouve chaleureusement une constellation.
Ils voient sombrement une pipistrelle.
La forêt sent un triste édredon. (Achille)
La chouette trouve chaleureusement un édredon. La plage dessine tristement un sanglot. (Etienne)
La forêt touche silencieusement la brise. (Clarisse)
Les enfants versent chaleureusement le nectar. (Tadeo)
L’avion dessine froidement un duvet. (Anouk)
Les enfants qui versent du nectar
La maison sent le nectar
La cheminée boit le nectar. (Vadim)
La chouette provoque la sombre brise. (Nour)
Le ciel verse une belle écume. L’avion voit une froide brise. (Maëlys)
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La prochaine étape de ce parcours, intitulé le dess(e)in des langues nous mènera au théâtre pour assister au spectacle A comme Taureau.
Aurélie reviendra dans notre classe animer un atelier de création artistique en novembre.
Nous raconterons tout ça dans un prochain billet...
Ce parcours croisé est proposé et mené par La ligue de l’enseignement.
Enseignante : Madame Blaye