Afin de préparer le parcours artistique de juin-Mon Empreinte dans le Quotidien à Belleville IV- , des sorties pour tous les 3èmes sont organisées à Beaubourg par le professeur d’arts plastiques Mme Girault, en compagnie de deux artistes en résidence au collège, Sophie Nedorezoff et Nathalie Leroy Fiévée qui ponctuent la visite de leurs précieux commentaires et de leurs coups de cœur esthétiques.
Une visite qui allie l’observation, l’échange à la pratique artistique.
MATISSE « Luxe, calme et volupté »
Pas de distinction entre le décors et la figure, pas de distanciation. Sa modernité tient au fait qu’il met tout au même niveau. La modernité surgit parfois lorsque l’artiste est contraint par son corps à trouver des solutions pour continuer à créer. Dans le cas de Matisse, la maladie l’a conduit à trouver cette idée du papier de couleur découpé car il ne pouvait plus peindre. Une des belles trouvailles de Matisse.
PICASSO
On est aussi dans le « plat ». Avec Picasso, on ne parle plus de perspective ni de profondeur comme à la Renaissance. Graphiquement, ça rappelle le « papier découpé » de Matisse.
KANDINSKY
Chez Kandinsky, les couleurs débordent. On voit ce qu’on veut, surtout quand on est encore dans la lecture d’une toile figurative. Sauf que là, on est dans une toile abstraite. Il a été le premier à peindre l’abstraction. Qu’est ce qu ‘un tableau… Des formes… Des couleurs… Des lignes… Rappelez vous la phrase qui est dans votre salle d’arts plastiques :
« Se rappeler qu’un tableau, avant d’être un cheval de bataille ou une femme nue ou une quelconque anecdote est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées. »,
Kandinsky a beaucoup travaillé avec la musique, en lien avec ses émotions et ses sensations.
Quelle émotion raconte le vert ? Le jaune ? Le rouge ? Il plonge dans la couleur. Savez-vous qu’au Moyen Age, les tableaux étaient uniquement appréciés pour leurs couleurs, certaines très précieuses ? Le vert était encore rare car difficile à stabiliser. Le bleu et le rouge dominaient ainsi que le doré.
Lisez plutôt le petit livre de Pastoureau sur les couleurs.
FONTANA et son Œuf rose
Il travaille les volumes. Il commence à perforer les toiles, à les lacérer. La forme du cadre n’est pas courante -ovoïdale- Chez lui, il y a cette double
dimension macro et microscopique. On voit l’espace derrière le mur. C’est comme si la toile sortait du chassis et du cadre.
Le BLEU © YVES KLEIN
Sophie finit la visite sur les pièces d’Yves Klein, prédominance du bleu, toujours le même, l’inédit du peintre, créateur de sa propre couleur. Des toiles monochromes au toiles peintes au corps de façon aléatoire, à la peinture « couleur pesanteur , sculpture coulure ».
Les 3ème2
Ceci n’est pas un compte rendu exhaustif mais la transcription de bribes de commentaire rédigée comme un « aperçu » de la visite.