La préparation des séquences
Une préparation efficace de la classe est facilitée par :
- une bonne connaissance des programmes et des nombreux documents d’accompagnement
- des outils de planification (cycles, année, bimestre, semaine)
- une organisation de l’enseignement par séquences (ensemble de séances) qui évite de travailler au jour le jour
- une analyse des productions des élèves qui réoriente l’action pédagogique
- une analyse précise des activités proposées aux élèves : les questions suivantes aident à structurer la préparation :
- quoi ? qu’est-ce que je dois faire ?
(les consignes) - pourquoi ? pour quoi ? à quoi cela sert-il ?
(le sens de l’activité, liée à la vie de la classe, finalisée, le projet) - pour apprendre quoi ? pour être capable de faire quoi ?
(les compétences visées) - comment vais-je m’y prendre ?
(par quelles méthodes, quelles stratégies) - comment je sais que j’ai réussi ?
(les critères de réussite qui donneront les critères d’évaluation).
Ces questions ne restent pas abstraites : elles sont posées aux enfants, aussi bien de l’école maternelle que du cycle 3, afin de les rendre conscients de la démarche, et donc, plus efficaces : ils sont en effet alors pleinement acteurs, et non simples exécutants des consignes de l’enseignant.
- quoi ? qu’est-ce que je dois faire ?
Le dossier de l’enseignant
Une difficulté concerne l’organisation matérielle des documents professionnels qui sont parfois nombreux. Ils peuvent être organisés ainsi (c’est un exemple) :
- PARTIE ADMINISTRATIVE ET MATÉRIELLE : calendrier scolaire ; plan de la classe ; liste des élèves avec leur date de naissance, adresses et téléphones, assurance ; cantine ; services ; utilisation des lieux collectifs (gymnase, salle polyvalente, BCD, etc.) ; coopérative ; liste du matériel disponible ; inventaire de la bibliothèque de classe ; liste des documents des enfants ; liste des manuels utilisés ; pour un éventuel remplaçant : fiche récapitulative de toutes les informations utiles ; formulaire pour les sorties ; coordonnées des partenaires : mairie, médecin scolaire, inspection, RASED, bibliothèque municipale, etc.
- PROJET D’ÉCOLE : le document commun et la mise en oeuvre personnelle, dans la classe.
- TRAVAUX DE CYCLE : comptes rendus des réunions, répartitions sur les trois ans, organisations particulières (décloisonnement, échanges de service, etc.).
- PLANIFICATION SUR L’ANNÉE, SUR DEUX MOIS.
- PROJETS SPÉCIFIQUES DE L’ENSEIGNANT : intervenants extérieurs, classes d’environnement, sorties.
- PROJETS POUR LES ENFANTS : par exemple participation au journal, organisation du musée de classe, installation d’un élevage, fabrication d’un livre, participation à un concours, etc.
- EMPLOI DU TEMPS.
- JOURNAL DE CLASSE OU CAHIER-JOURNAL : déroulement des activités qui constitue la mémoire de ce qui se passe dans la classe : un remplaçant peut rapidement en prendre connaissance. Certains enseignants font le choix d’utiliser le cahier journal comme un document de préparation, d’anticipation, et pas seulement de récapitulation.
- ÉVALUATION :
- exemplaire du livret d’évaluation ; tableaux récapitulatifs permettant le report sur le livret ; calendrier des évaluations ; exercices d’évaluation ; exemplaire du livret d’évaluation du cycle voisin, etc.
- pédagogie différenciée : groupes de besoins ; enfants « en retard », « en avance » (précisions expliquant leur cursus) ; enfants en difficulté ; relations avec le RASED, etc.
- FICHES DE PRÉPARATION :
- fiches générales : très complètes, pour une activité qui a lieu régulièrement et qui évolue sur une période, voire sur l’année (exemples :
à l’école maternelle : accueil, travail autour du prénom, du calendrier, des coins-jeux
au cycle 2 : les activités aquatiques
au cycle 3 : le débat réglé - fiches disciplinaires, interdisciplinaires, conçues par séquences (ensemble de séances) et indiquant : compétences à développer, consignes, démarche et déroulement, matériel et organisation des groupes, bilan éventuel (voir les questions en italique ci-dessus).
- fiches générales : très complètes, pour une activité qui a lieu régulièrement et qui évolue sur une période, voire sur l’année (exemples :
En conclusion
Préparer sa classe, lorsqu’on est débutant, demande du temps : on tâtonne pour trouver sa méthode. Mais au fur à mesure, on devient plus économe en temps, et plus concis. Lorsque la préparation se structure, elle s’épure.
La quantité n’est pas en effet un critère de qualité : les préparations délayées, narratives, ne sont pas les plus efficaces.
Préparer sa classe par écrit, c’est concevoir, penser son travail grâce à la réflexion écrite. La préparation constitue un fil directeur, un tableau de bord, un garde-fou. C’est un outil de travail personnel, avant tout utile pour soi-même, et non un document décoratif fait pour autrui. Cependant, il est souvent fructueux de pouvoir le partager dans le cadre du travail d’équipe.
Sans parler du fait que le cahier-journal peut donner un sens supplémentaire au retour avec les élèves sur ce que l’on a fait et appris dans la journée (moi maître, moi maîtresse, je dois renseigner un cahier-journal et vous allez m’aider), comme y invite le programme du cycle 2 dans le domaine du repérage dans le temps, avec cette proposition d’activité ainsi formulée : " présentation quotidienne des activités de la journée et bilan du travail effectué (par exemple, en faisant participer les élèves à la rédaction du cahier-journal) "...