Plan Francilien de Lutte contre les Mutilations Sexuelles Féminines : mobilisation institutionnelle

La préfecture de la région Île-de-France a accueilli, ce jeudi 6 février, le lancement officiel du Plan Francilien de Lutte contre les Mutilations Sexuelles Féminines (MSF), une initiative inédite et ambitieuse portée par l’État et ses partenaires

Présidée par Aurore Bergé, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, et en présence de Marc Guillaume préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris et de Bernard Beignier, recteur de l'académie de Paris, recteur de la région académique Île-de-France et chancelier des universités de Paris et d’Île-de-France, cette matinée a réuni des représentants des autorités académiques, judiciaires, sanitaires et associatives. 

Tous mobilisés pour prévenir, protéger et accompagner les victimes de ces violences sexistes et sexuelles !

Un engagement collectif au service des victimes et de la prévention

Face aux 60 000 femmes vivant en Île-de-France exposées à un risque de MSF, selon les études récentes, ce premier plan régional constitue une réponse structurée et concertée. Il s’inscrit dans le cadre du Plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes (2023-2027) et repose sur trois axes majeurs :

  • Prévenir les risques en formant les professionnels et en sensibilisant le grand public, notamment via des interventions en milieu scolaire et des campagnes d’information.
  • Protéger les mineures et jeunes filles à risque en améliorant le signalement des situations de danger et en renforçant la coopération entre institutions judiciaires, éducatives et sanitaires.
  • Accompagner les femmes victimes en développant un parcours de soins global, associant une prise en charge médicale, psychologique et sociale, avec notamment l’expérimentation d’un parcours ville-hôpital à Montreuil.

Une mobilisation des autorités académiques pour la sensibilisation en milieu scolaire

L’Éducation nationale, représentée par les recteurs des académies de Paris, Versailles et Créteil, joue un rôle clé dans la mise en œuvre de ce plan. Plusieurs mesures ont été annoncées pour former les professionnels de l’éducation au repérage des situations à risque et sensibiliser les élèves aux violences sexuelles et sexistes dès le plus jeune âge.

À ce titre un parcours de formation dédié aux violences sexuelles a été présenté. Ce dispositif vise à mieux former les enseignants, infirmiers scolaires et personnels éducatifs pour détecter et signaler les cas de mutilations sexuelles féminines.

Une feuille de route concrète et une mobilisation durable

Ce plan, qui s’étend jusqu’en 2028, repose sur une approche transversale. La signature de ce plan, par les autorités présentes, marque une étape clé de ce combat collectif contre les mutilations sexuelles féminines en Île-de-France.

Le Parquet de Paris et la Cour d’Appel de Versailles ont également réaffirmé leur engagement à travers la mise en place de protocoles dédiés au traitement des signalements. L’objectif est d’améliorer l’évaluation des situations et de favoriser une protection judiciaire efficace des mineures exposées.
 

Pour plus d'informations, rendez-vous sur la page dédiée de la préfecture de Paris et d'Île-de-France. 

Mise à jour : mars 2025