La fabrique du portrait, s’approprier la photographie sur les traces de Tina Barney

La semaine du 13 janvier, la DAAC a eu le plaisir de découvrir un atelier artistique et deux restitutions dans le cadre du jumelage du REP Aimé Césaire, en partenariat avec le centre d’art du Jeu de Paume.
Depuis la rentrée 2024, plusieurs classes des écoles Philippe de Girard, Pajol et Tanger 15 et du collège Aimé Césaire, se sont rendues au Jeu de Paume pour découvrir l’exposition «Tina Barney. Family Ties».
Grande figure de la photographie américaine, Tina Barney a principalement travaillé autour du portrait et des relations familiales. Toute l’équipe pédagogique de l’école Philippe de Girard a bénéficié de la formation proposée au Jeu de Paume pour se familiariser aux enjeux de l’exposition.
Éduquer le regard et s'approprier des espaces communs autrement
Entourés par leur enseignant Benjamin Bauné et leur professeur d’arts plastiques Emmanuelle Duron-Moreels, les élèves de CE1 de l’école Philippe de Girard, ont parcouru leur école en binôme, appareil photo à la main, en suivant les indications de l’artiste photographe Stéphanie Lacombe : « Utilise un miroir », « Réalise une photo en contre-jour », « Prends-toi en photo avec l’oiseau ».
Les élèves ont redoublé d’imagination pour intégrer ces différentes contraintes dans leur travail et ont ainsi pris conscience du processus de création, du caractère construit et fabriqué d’une image photographique. Après un travail d’édition à partir des photos prises, ils ont réalisé leur propre leporello.
crédits photos : Image principale et photos d'ateliers © stephanielacombe.com
Danser et déambuler ensemble à travers les œuvres du Jeu de Paume
Dirigés et accompagnés par leur enseignante Sandrine Prévot et par la chorégraphe Solène Bossu de la compagnie Les Parleuses, les élèves de CP/CE2 de l’école Pajol ont présenté à leurs camarades, leur directrice et leurs parents un spectacle de danse contemporaine au milieu de l’exposition « Tina Barney. Family Ties ». Dansant et déambulant à travers les œuvres, ils ont livré leur interprétation sensible et corporelle pour mettre en valeur le travail photographique de l’artiste. Ce moment de partage a permis aux parents comme aux enfants de tisser des liens.
crédits photos : © Victoire Milcamps
Découvrir et transmettre à son tour
Après une première visite commentée de l’exposition au mois de décembre, les élèves de CE1/CE2 de la classe de Véronique Atisso à Philippe de Girard ont pu échanger avec Claire Boucharlat, conférencière et formatrice au Jeu de Paume pour mieux s’approprier le sujet des œuvres et ont élaboré ensemble une séance de transmission. Le 16 janvier, ils ont invité leurs camarades au centre d’art pour leur présenter l’exposition en tant que petits médiateurs. Sous forme de questions/réponses, par binôme, les élèves ont présenté une œuvre sur laquelle ils avaient travaillé, contribuant ainsi à la cohésion du groupe classe et interclasse.
La DAAC salue le travail et l’investissement des enseignants des écoles Philippe de Girard et Pajol et remercie toute l’équipe des projets éducatifs du Jeu de Paume et plus particulièrement Claire Boucharlat, conférencière et formatrice, Audrey Grollier, chargée des groupes et publics adultes, Julia Parisot, chargée des publics jeunes et scolaires, Sabine Thiriot, responsable des projets éducatifs, ainsi que Céline Lourd, professeur relais, et Céline Vivien, coordonnatrice REP Aimé Césaire qui ont soutenu ces différents projets artistiques.
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Stéphanie Lacombe est une photographe française née en 1976 dans le Lot. Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD). Son travail photographique, exposé en France et à l’étranger, propose une réflexion poétique et sensible sur les modes de vie des classes populaires dans leur territoire quotidien. Elle décrit son travail ainsi : « Ma photographie tente de capter l'ordinaire pour faire ressortir l'extra-ordinaire d'un instant banal, dans une société standardisée ».
Deux générations, deux perspectives sur le quotidien
Tina Barney compte parmi les plus grandes portraitistes du 20e siècle. Née en 1945 à New-York dans un milieu privilégié, ses portraits d’une grande singularité sont pensés comme des tableaux chorégraphiés. Elle dépeint avec une grande acuité les familles aisées, les rites et les traditions qui les caractérisent, souvent avec une certaine ironie qui transparaît dans cette exposition Tina Barney. Family Ties au Jeu de Paume.
© Stéphanie Lacombe
© Tina Barney, autoportrait 2016
Mise à jour : février 2025